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au cinéma art et essai Mac Orlan > conseil
municipal du 02 décembre 2005
conseil municipal à Brest - vendredi 02 décembre 2005
Si le sujet de l'art et essai au Mac Orlan n'était pas à l'ordre du jour, le dossier a était amené dans le débat sur l'initiative de Fortuné Pellicano (UMP).
Fortuné Pellicano a reformulé l'information sur le coût de la réabilitation de la salle du Mac Orlan (2,5 M Euros) tout en réaffirmant que l'activité art et essai constituait l'orignalité de cette salle et s'est interrogé si la volonté de la gauche plurielle à soutenir l'art et essai était si forte et véritablement réelle. Il a aussi interpellé la gauche plurielle afin de savoir si le le choix de l'arrêt de l'activité art et essai au Mac Orlan avait était fait par l'ensemble du groupe politique.
Jean-Pierre Rieux (UMP) a enchaîné en indiquant que cette affaire avait entraînée une "véritable émotion".
Puis vint la litanie d'une tentative de justification plus ou moins intellectuellement honnête de la part des composantes de la gauche plurielle municipale.
Jacques Quillien (PS), maire-adjoint de la Rive-Droite est monté au feu en rappelant que les travaux de rénovation se feraient en 2007. Il a indiqué que la salle conserverait au final sa jauge actuelle de 500 places. Il a en outre mentionné qu'il estimait que la salle était inadaptée à la clientèle de l'art et essai. "En moyenne 12 spectateurs par projection" a t-il indiqué. Il n'a fait que reformuler l'argument discutable qu'il avait utilisé le 23 novembre 2005 lors de la rencontre avec le Collectif qui s'est constitué autour de l'avenir du Petit Jardin. Ainsi, avait t-il déclaré que pour lui, la Ville de Brest ne mobiliserait pas le bâtiment uniquement pour 2 à 3 irréductibles. La posture de Jacques Quillien apparaît étonnante, N'avait t-il pas annoncé en février 2005 au journaliste du Télégramme de Brest : "Je suis favorable au maintien de l'activité cinématographique d'art et d'essai, [...] mais aussi de toutes les autres activités".
Le socialiste Pierre Maille (qui occupe aussi la fonction de président Conseil Général, organisme qui subventionne l'art et essai dans le département) a enchaîné en posant la question : " Combien de personnes a fréquenté la salle dans les six derniers mois ? "
Plus modéré que les socialistes, Michel Briand (Les Verts) a rappelé que l'art et essai correspondait à une activité culturelle, et a émis la proposition de mettre un groupe de travail sur la question.
Patrick Appéré (BNC) s'est contenté d'une posture en indiquant "qu'il fallait dégager des pistes et trouver des solutions positives... et que ceux qui sont intéressés fassent des propositions."reprenant ainsi les propos qu'avaient tenu le maire ˆ l'inauguration du multiplexe.
François Cuillandre, maire de la Ville de Brest, conclua les prises de paroles en rappelant que le nombre des spectateurs de l'art et essai était assez faible et termina par une question adressée à la cantonade : "Est-ce que les 500 signataires (NDLR : 800 au 06/12/2005) de la pétition fréquentent t-ils effectivement la salle du Mac Orlan ? "
Cette invective qui avait pour simple objet le dénigrement n'était pas des plus a propos mais pose bien le fond de l'argumentation sur laquelle s'appuie la majorité municipale pour arrêter l'activité art et essai au Mac Orlan à Brest. Malheureusement, aucune suspension de séance ne fut proposée par l'édile brestoise afin de permettre aux initiateurs de la pétition de lui proposer une réponse appropriée et ...argumentée.
En effet, une communication adaptée, des horaires lisibles, une programmation accescible à un plus large public, bref, une véritable volonté politique de dynamiser cet outil qu'était le cinéma Mac Orlan eut été plus a propos que dénigrer une fois de plus les brestois pour justifier la fin du soutien municipal au cinéma art et essai.
Au final, c e serait bon que la majorité municipale redéfinisse ce que devrait être une politique culturelle dite de gauche en matière de soutien au cinéma art et essai.